Que fait-on quand on a une petite entreprise qui tourne trop bien et qu’on croule sous le boulot - au point de mettre sa santé en péril? Que fait-on quand on se sent bloqué par son statut de freelance?
Dans ce nouvel épisode du podcast, je vous propose le retour d’expérience de Mathilde qui est passée de freelance à CEO!
Mathilde est consultante en communication et en marketing, elle accompagne les startups de l’industrie musicale. Avec son associée, Natacha, elle vient de créer Resonance, une agence qui lui permet d’étoffer son offre de services et d’accompagner encore plus de clients.
“J’avais beaucoup de travail pour moi seule, je voulais faire plus, donc pour moi c’était logique de grandir, d’avoir plus de monde, plus de possibilités pour répondre à plus de besoins”, explique-t-elle.
Mathilde mûrit ce projet depuis longtemps: quand je l’ai interviewée en septembre 2020 sur sa stratégie de spécialisation, elle m’en avait déjà parlé.
Tout s’est accéléré en 2022: Mathilde a participé à Mewem, un programme de mentorat dédiée aux entrepreneuses de la musique. Cet accompagnement lui a permis de structurer son projet et… de rencontrer son associée! C’est sa mentor, Natacha, qui a décidé de s’embarquer avec elle dans cette aventure.
Le duo s’est fait épauler par un cabinet comptable pour s’affranchir des formalités administratives et leur SAS (qui donne une existence juridique à l’agence) naît officiellement en septembre 2022. Mathilde bascule dans la foulée ses clients sur cette nouvelle structure.
Mathilde et Natacha ont des compétences ainsi que des expériences complémentaires.
Elles ont très vite défini ce que chacune apportait à l’agence. Elles ont aussi facilement convenu d’une répartition des tâches.
Elles ont formalisé leur mode de fonctionnement dans un pacte d’associées, dans lequel elles ont également prévu des portes de sortie en cas de désaccord majeur. “On ne s’attend pas à se jeter à la gorge l’une de l’autre” mais “cela rassure tout le monde”, souligne Mathilde.
Bien que très indépendante dans sa façon de travailler, Mathilde apprécie maintenant de former un duo. “Développer à deux, c’est beaucoup plus facile que de le faire toute seule quand on a la tête le travail des clients”, se réjouit-elle.
“On verra quand j’aurais une personne avec moi en stage, dans nos nouveaux bureaux, cela sera peut-être ça le changement auquel j’aurais plus de mal à m’adapter”, s’interroge Mathilde.
Pendant la période Covid, Mathilde a énormément bossé, au point de frôler le burn out. Une expérience qui lui a permis de prendre conscience qu’elle se sentait bloquée par son statut de freelance.
“Je ne me voyais pas faire ça pendant 15 ans encore”, confie-t-elle. Le retour au salariat n’était pas envisageable non plus.
Sa solution? “Devenir patronne!”.
Même si elle bosse toujours autant (voire plus), Mathilde se sent plus sereine car elle a de nouvelles perspectives. “J’ai l’impression que (mon projet) grandit, cela me permet d’avoir une vision à long-termes que je n’avais pas avant, cela m’ouvre un autre horizon, ce qui fait que je me sens moins coincée”, indique-t-elle.
Cette ex-freelance n’a aucune difficulté à s’approprier cette nouvelle posture: “c’était ce que je voulais faire: prendre cette place du boss, dire: ‘voilà, j’ai une vision et je veux embarquer des gens avec moi!’”.
🎤Et vous? Quelles sont vos ambitions pour vos petites entreprises? Est-ce que vous envisagez de vous associer pour changer de dimension? Est-ce que vous avez déjà franchi le cap?
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